Monsieur le ministre, vous ne serez pas étonné que je revienne ici sur la question des rythmes scolaires. Vous savez qu'à Versailles, il existait un système où un samedi sur deux était réservé à des enseignements musicaux et théâtraux. Ce système fonctionnait fort bien, mais vous avez refusé qu'il soit maintenu. Les assouplissements que vous avez introduits sont-ils suffisants ? Vous dites viser la qualité de l'enseignement et l'épanouissement de l'enfant ; or c'était un très bon système, apprécié des enfants, des parents et des enseignants – ainsi que de la mairie, car il était moins coûteux.
Regardez-vous vraiment la réalité en face ? Dans ma ville, la plupart des enfants arrivent à l'école à sept heures trente et repartent à dix-huit heures trente : dans l'agglomération parisienne, les femmes travaillent, les hommes travaillent. D'autre part, vous dites vouloir apaiser le climat scolaire, et je vous sais de bonne foi. Mais c'est l'inverse qui se passe ! Actuellement, les tensions sont fortes.
Vous dites également vouloir donner la priorité à la lutte contre les inégalités : mais vous les renforcez au contraire, puisque les inégalités hors du temps scolaire sont très fortes.
Enfin, il faut que vous vous rendiez compte de ce qui se passe dans les mairies : les systèmes de péréquation sont très violents. Dans ma ville, cette réforme coûtera deux points d'impôts ; or il y a un moment où cela devient insupportable. Ou bien la fiscalité augmentera, ou bien nous demanderons aux parents de participer au financement des activités.
Puisque vous avez le souci de prendre en considération la réalité, prévoyez-vous de nouveaux assouplissements, plutôt que d'adopter une position théorique, contraire à l'intérêt de tous ?