Intervention de Benoist Apparu

Réunion du 4 juin 2014 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoist Apparu :

Monsieur le ministre, vous dites qu'il faut faire diminuer la nervosité autour de l'école, et vous avez évidemment raison. Peut-être pourrions-nous donc, les uns et les autres, éviter les caricatures inutiles : ainsi, un ministre qui soutient devant notre commission que la formation des maîtres a été abandonnée durant le quinquennat précédent commet, me semble-t-il, une petite erreur. Nous n'avons pas abandonné la formation, mais la maquette nationale de cette formation pour confier cette politique aux universités. Le ministre de l'enseignement supérieur que vous êtes considère-t-il comme un abandon le fait de confier aux universités l'organisation d'une maquette ? En droit, en économie, ce sont bien les universités qui organisent leur formation…

En matière d'expérimentation, quelle est votre politique ? Êtes-vous favorable à l'expérimentation par exemple d'établissements publics locaux d'enseignement (EPLE) du premier degré, de l'école du socle commun de connaissances, voire d'une autonomie réelle des établissements scolaires ?

Le gouvernement prépare une modification de la carte administrative des régions. Il y a aujourd'hui en France métropolitaine vingt-six rectorats : que comptez-vous faire ? Existe-t-il déjà une carte des nouveaux rectorats, et allez-vous annoncer la suppression de onze, douze ou quinze rectorats ? Quand serons-nous fixés ?

Enfin, la loi de refondation de l'école a créé le projet éducatif territorial, censé inclure à la fois les activités scolaires et périscolaires. Parallèlement, la nouvelle loi sur la politique de la ville prévoit son propre contrat ; et chaque collectivité locale a ses propres contrats, avec la Caisse d'allocations familiales, avec Pierre, Paul ou Jacques… C'est beaucoup trop. Ne serait-il pas temps que les différents ministères et les collectivités locales essaient d'élaborer une politique contractuelle commune, afin de prendre vraiment en considération la réalité de l'enfant, et pas simplement chacune des politiques ?

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