Monsieur le ministre, j'ai eu la chance de participer au partenariat entre l'Académie des sciences et l'Assemblée nationale. J'y ai découvert le monde de la recherche sous un jour nouveau. C'est sur ce volet de vos attributions que je souhaite vous interroger.
Depuis les années 2000, le nombre de titulaires d'un doctorat reste élevé, mais il diminue. L'insuffisante reconnaissance de leurs compétences et le faible niveau de rémunération des chercheurs, joint à une réduction du nombre de postes, démotive les doctorants, même les plus passionnés. Le titre même de docteur n'est pas assez reconnu et les docteurs sont défavorisés sur le marché du travail par rapport aux ingénieurs. Pour remédier à ces problèmes, le secteur privé ne devrait-il pas s'impliquer davantage, en s'inspirant des conventions industrielles de formation par la recherche (CIFRE) ?
Par ailleurs, le système de financement de la recherche est essentiellement assis sur des appels à projet, ce qui aboutit à un faible taux de succès. Ne conviendrait-il pas de redynamiser la recherche française par des financements plus récurrents ?