Monsieur le ministre, nos collègues de l'opposition vous interpellent à tout moment et à tout propos sur la réforme des rythmes scolaires. Non seulement ils s'en désintéressent quant au fond, mais ils oublient que 67 % des Français ont apprécié votre récent décret d'assouplissement et que votre ministère a dû, et doit encore, relever deux défis : rattraper les suppressions de postes de ces dernières années et accompagner la forte augmentation du nombre d'élèves dans les départements urbains qui connaissent des situations très difficiles, notamment en matière de scolarisation des moins de trois ans.
Dès lors, la répartition des moyens ne risque-t-elle pas de pénaliser les zones rurales ? Élue d'une circonscription qui souffre de fermetures de classes, j'approuve la convention signée par votre prédécesseur avec le Cantal, qui fait bien des envieux : nous rêvons nous aussi de passer d'une logique arithmétique à une logique territoriale.
Comment, tout en relevant ce double défi, garantir et étendre la réussite éducative dans les zones rurales ? Cela ne suppose-t-il pas la multiplication de conventions « type Cantal » ?
Après la nécessaire mise au point à laquelle vous envisagez de procéder auprès des parents d'élèves, comment concevez-vous la suite de la refondation de l'école – son acte II en quelque sorte ?