Monsieur le ministre, plusieurs collectivités, dont celle dont j'ai la charge en Seine-Saint-Denis, se sont investies dans le contrat d'objectifs tripartite – établissement, État, collectivité – prévu par la loi de refondation de l'école. Cette démarche commence de porter ses fruits. Volontaristes, ces collectivités aimeraient que l'État le soit un peu plus en la matière.
S'agissant de l'éducation prioritaire, et sans revenir sur la question des moyens, je salue la réforme portée par votre prédécesseur et que vous venez de reprendre. Envisagez-vous de développer dans les ESPE des formations spécifiques à l'enseignement en éducation prioritaire et, corollairement, de procéder à des recrutements sur profil dans le secondaire, qu'ils s'adressent aux professeurs ou aux chefs d'établissement ? C'est, me semble-t-il, le noeud du problème, en particulier dans les collèges difficiles, où l'on pourrait cesser d'affecter de tout jeunes professeurs qui n'ont pas toujours envie d'y commencer leur carrière.
Dans le cadre de la loi de refondation de l'école, nous avons créé un service public du numérique qui a suscité un vif débat ; il crée une nouvelle charge pour les collectivités locales, auxquelles il appartient d'équiper les établissements. Avez-vous prévu un plan de formation des professeurs et des personnels aux questions numériques ? Cela paraît urgent.
Enfin, j'aimerais moi aussi connaître vos intentions quant à la future réforme du collège, lequel constitue, nous en serons tous d'accord, l'un des points problématiques de notre système éducatif.