Personne ne nie la complexité administrative française qui tient au refus de toucher aux 36 700 communes. C'est aussi ce qui explique la création, en 1992, des intercommunalités qu'il est bon de renforcer puisque, dans l'esprit de nos concitoyens, elles sont censées assumer des missions de proximité. J'ai trouvé très intéressante l'idée que les régions puissent déléguer des compétences à des niveaux inférieurs, notamment aux intercommunalités, dans la mesure où elles portent une partie du développement local. Il serait en effet erroné d'opposer le couple intercommunalité-proximité au couple région-développement : les intercommunalités devront jouer ces deux rôles.
Dans ce contexte, quelle sera la mission des communes, celle de l'État – qui, en matière sociale, semble aller de soi ? Ce dernier ne pourrait-il pas reprendre à sa charge les services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) ?
Enfin, le dernier scrutin a montré une consolidation du vote en faveur du Front national dans les zones périurbaines. Le regroupement des intercommunalités, s'il prend en compte lesdites zones, ne peut-il être un facteur de diminution du sentiment de déclassement qui profite à ce parti ?