Madame la présidente, messieurs les ministres, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, six mois de présidence, six mois de majorité, six mois de gouvernement et, déjà, beaucoup d'incertitudes. Les courbes du chômage s'accélèrent et s'affolent mois après mois. Le choc de confiance que vous aviez promis aux Français se fait attendre.
C'est avec ce sentiment d'inquiétude que nous étudions aujourd'hui la mission « Travail et emploi ». Je ne tomberai pas dans la facilité en raillant les couacs et les recadrages qui se succèdent au sein de la majorité et qui divertissent le petit monde médiatique. Le sujet est trop grave et les Français attendent de nous, leurs élus, des solutions à leur préoccupation numéro un, l'emploi.
C'est donc avec gravité que je vous le dis sans détour, ce budget 2013 de la mission « Travail et emploi » ne constitue pas le meilleur des signaux que l'on puisse adresser, non seulement aux entrepreneurs de notre pays, mais aussi à tous ceux et celles qui sont à la recherche d'un emploi.
En effet, l'une des mesures phares de votre budget repose sur le dispositif des contrats aidés et plus spécifiquement sur les 150 000 emplois d'avenir, pour lesquels vous inscrivez un engagement de 2,3 milliards d'euros, une somme considérable !
Monsieur le ministre, vos emplois d'avenir ne pourront que se transformer en impasse : impasse pour une jeunesse à qui la nation ne propose qu'une occupation de 22 heures, durée moyenne d'un contrat aidé, payée 700 euros,…