Pour simplifier, la réaction nucléaire au sein de la centrale conduit à la transformation de 4 % d'uranium en déchets hautement radioactifs et non recyclables, et de 1 % d'uranium en la même quantité de plutonium. Il reste donc 95 % d'uranium inutilisé, dont la concentration en combustible est à peu près la même que celle de l'uranium naturel.
Mais dans la mesure où c'est tout l'assemblage de combustibles qui a été irradié, la structure métallique qui le compose constitue aussi un déchet. AREVA a donc développé une technologie de retraitement permettant de découper l'assemblage, d'extraire et de compacter les parties métalliques, et de séparer les déchets ultimes de l'uranium réutilisable et du plutonium – lequel fait l'objet d'un recyclage particulier sous la forme de MOX.
Dans un réacteur à eau pressurisée, le bilan de la combustion ne peut être amélioré qu'à la marge : il est possible de réduire la proportion de déchets à 3,8 %, mais guère en deçà. En revanche, un réacteur de quatrième génération à spectre rapide pourrait être doté d'un système de multirecyclage permettant la production d'une même quantité d'énergie avec un meilleur rapport entre consommation d'uranium et production de déchets. En théorie, un réacteur rapide pourrait utiliser tout l'uranium extrait de la mine, et non pas seulement 1 % de cette quantité. Mais une estimation prudente conduit plutôt à tabler sur une proportion de 50 %.