Madame la présidente, messieurs les ministres, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, la situation de l'emploi ne peut laisser personne indifférent. La barre des trois millions de chômeurs a été franchie en août dernier et les perspectives à court terme ne laissent malheureusement entrevoir aucune embellie rapide. Le rapport Gallois, présenté cette semaine, dresse d'ailleurs un bilan sans appel sur la situation qui s'est aggravée depuis dix ans.
Devant faire face à ce lourd héritage, le nouveau gouvernement s'est engagé résolument dans un combat contre le chômage : ce sont d'abord les mesures d'urgence pour l'emploi, avec les 120 000 emplois aidés supplémentaires financés en 2012 ; c'est la création des emplois d'avenir et des contrats de génération ; c'est le renforcement des moyens humains de Pôle Emploi ; ce sont enfin, plus généralement, des mesures de soutien à la recherche et au développement pour les entreprises qui s'engagent en faveur de la création d'emplois.
Mes chers collègues, c'est donc bien de volontarisme que fait preuve ce premier budget du quinquennat pour faire face à une situation d'urgence. Et ce volontarisme est marqué du sceau de la justice car, face à l'iniquité qu'a pu générer pendant dix ans une ligne politique reposant sur le laisser-faire du marché, le changement que conduit le Premier ministre Jean-Marc Ayrault se traduit par des mesures concrètes pour à la fois protéger nos concitoyens et redresser notre économie dans un contexte marqué par les désordres du monde de la finance débridée.
Dans le cadre de cette dynamique, je tiens à saluer la mobilisation gouvernementale en faveur des personnes handicapées. J'aimerais du reste que nous nous entendions sur le vocabulaire, mes chers collègues : ce sont d'abord des personnes et non pas des handicapés, comme le disent certains ici. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.) Derrière le handicap il y a toujours une personne et n'oubliez pas non plus qu'il y a des compétences.