À l'intérieur de ce 1,7 milliard, de l'ordre de 1,4 est consacré aux armes, aux chaufferies nucléaires, aux matières qui les font fonctionner et à la lutte contre la prolifération, de l'ordre de 200 millions au démantèlement des installations anciennes, tandis que 100 millions d'euros sont issus de la valorisation de nos travaux. S'agissant de votre question sur la maintenance de nos armes, la Défense et le CEADam considèrent qu'il s'agit de l'action la plus importante et qu'elle doit être impérativement sanctuarisée. Le budget qui y est consacré ne représente qu'une part très faible de ce 1,7 milliard, il est suffisant.
Pour ce qui concerne nos directions scientifiques, nos travaux sont principalement destinés à anticiper les ruptures technologiques qui mettraient en péril notre dissuasion.
Quelles sont les avancées possibles ? Notre premier axe de recherche concerne les matériaux non nucléaires : comment permettre aux têtes nucléaires d'être adaptées aux ruptures technologiques qui nuiraient à la crédibilité de la dissuasion ? Nous travaillons également avec la division forces nucléaires de l'EMA, qui exprime le besoin opérationnel, et la DGA sur les conséquences de l'hypervitesse. Nous continuons aussi à travailler sur les problèmes de physique fondamentale : les armes nucléaires posent des problèmes peu communs en termes de pression ou de température, par exemple, la connaissance de la matière dans des situations extrêmes fait donc partie de nos axes de recherche et le LMJ y contribue fortement.