Intervention de Nicolas Dhuicq

Réunion du 27 mai 2014 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Ce débat témoigne de l'état déplorable de la culture scientifique de notre pays et de l'importance de l'enseignement des matières fondamentales, dont la physique, sans même parler de mécanique quantique totalement incompréhensible pour l'esprit commun - j'ai d'ailleurs moi-même encore du mal à bien comprendre l'expérience du chat de Schrödinger. Il convient de rappeler aux parlementaires la complexité du montage expérimental pour détecter des neutrinos et dissocier ceux qui nous traversent en permanence sans interagir, car a priori d'une masse et d'une charge nulles.

Vous avez rappelé l'impact du CEA sur l'économie du pays et la recherche fondamentale. Quels sont vos liens avec le projet ITER ? Il est à mon sens fondamental pour l'avenir de l'humanité car je pense que si la fusion n'est pas dominée, notre civilisation disparaîtra à terme faute d'accès à l'énergie.

Dans le contexte actuel de déflation des ressources humaines, le CEA demeure-t-il attractif pour de jeunes chercheurs de haut niveau qui pourraient se diriger vers des pays dont l'élan vital est supérieur et avez-vous des inquiétudes en la matière ?

Je pense qu'il n'existe pas de théorie physique qu'il ne faille expérimenter. Faut-il craindre, d'ici à un siècle, une divergence, en raison d'évolutions ou de ruptures concernant le type de produit fissile, entre l'expérimentation basée sur le calcul et celle basée sur la réalité, abandonnée, pour des raisons dont certaines sont certes recevables, en matière nucléaire ?

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