Intervention de Bernard Bigot

Réunion du 27 mai 2014 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Bernard Bigot :

Pour concevoir des armes, il est nécessaire d'avoir à la fois des capacités analytiques et de savoir intégrer des compétences et des savoir divers issus d'expériences faites sur des phénomènes représentatifs du fonctionnement des armes.

En ce qui concerne le risque de divergence entre le calcul et la réalité, je pense également qu'il ne faut en aucun cas abandonner l'expérimentation. Cependant, l'essai, ou expérimentation totale, a aussi des vertus limitées car s'il n'est pas possible de disposer d'une compréhension fine, issue d'expérimentations par parties, le risque est d'aboutir à des effets enveloppe et à la manipulation de paramètres dans l'ignorance des potentialités extrêmes, en raison de la non-compréhension des phénomènes essentiels. Je rappelle que la France est le seul État doté au sens du TNP qui, sans possibilité de retour en arrière, a abandonné volontairement sa capacité d'essais en faisant fonctionner la simulation. Il est acquis que nous ne ferons plus jamais d'essai nucléaire en vertu des engagements internationaux pris par la France.

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