…mais rappelons que ce sont 2 200 emplois, directs ou indirects, qui sont menacés de disparaître dans vingt-quatre mois, c'est-à-dire demain, sans qu'aucune solution concrète soit offerte à ces salariés. Le rapport le reconnaît : « Malheureusement, le déplacement de la commission sur place a conduit à constater que les conditions ne sont pas réunies pour que le processus de mise à l'arrêt se déroule dans les meilleures conditions de dialogue et de prise en compte des attentes des salariés, des entreprises et des collectivités locales. » De fait, lors de la réunion à la préfecture de région, on nous a prodigué beaucoup de bonnes paroles, on a évoqué quantité de procédures, mais, à la question que je posais : « Est-il prévu un seul projet concret pour compenser la suppression de 2 200 emplois dans vingt-quatre mois ? », la réponse a été négative.
Toute l'économie locale sera affectée par la fermeture de la centrale. Avec le départ des agents, ce sont 300 à 400 maisons qui seront à vendre dans les villages alentour, des classes et des commerces qui disparaîtront. Pour les collectivités, ce sera la perte de 50 millions d'euros de taxes et autres recettes, de sorte, précise le rapport, que la commune verra « sa capacité d'autofinancement devenir fortement négative à partir de 2020, (…) à hauteur de 2,8 millions », alors que « le territoire de Fessenheim (…) est dans une position relativement inconfortable pour ce qui est des perspectives de développement ». L'adverbe « relativement » est certainement de trop…
Mais je ne puis suivre le rapporteur sur d'autres points, par exemple lorsqu'il affirme que « l'impact de la fermeture de la centrale sur le réseau électrique est bien cerné ». Et si, aujourd'hui, RTE « considère que l'approvisionnement de l'Alsace sera assuré sans risque à compter de 2017 », il faut croire qu'il a modifié sa position si l'on se réfère à l'étude diligentée par le conseil général, dont vous avez été destinataire, monsieur le président…