On fait valoir que Fessenheim est la plus ancienne de nos centrales et qu'elle est construite sur la plus grande nappe phréatique d'Europe. Mais, lors de la visite, vous avez pu constater qu'un récupérateur de corium avait été installé sur chacun des deux réacteurs et, comme les représentants de l'ASN nous l'ont expliqué, il est exclu que la nappe soit polluée en cas d'accident.
Selon Mme Royal, les normes actuelles de sécurité interdiraient de construire aujourd'hui la même centrale. Certainement, mais cela vaut pour toutes les autres. Ne chargeons donc pas Fessenheim : cette centrale est en parfait état de fonctionnement ; 200 millions d'euros ont été investis pour changer les générateurs de vapeur et 50 autres ont été consacrés à des travaux de sécurité « post-Fukushima ». Je voudrais donc que vous alliez au bout de vos conclusions, monsieur le rapporteur : puisque vous constatez à juste titre que « les conditions ne sont pas réunies pour que le processus de mise à l'arrêt se déroule dans les meilleures conditions », dites clairement que la centrale ne doit pas fermer dans deux ans, mais doit continuer d'être exploitée pendant les dix années autorisées par l'ASN pour chaque réacteur, afin de mettre à profit les 500 millions qu'elle rapporte annuellement pour développer les énergies renouvelables ou la recherche sur la quatrième génération.