L'intitulé de notre commission d'enquête mentionne les « coûts passés, présents et futurs de la filière nucléaire » ; or le rapport évoque beaucoup le passé et le présent, mais peu le futur et on y regarde le verre à moitié vide plutôt que le verre à moitié plein. En bref, il révèle une orientation partisane.
Nous sommes tous d'accord sur l'amélioration de la sécurité et sur les aspects financiers. Je ferai néanmoins une brève comparaison. Page 187, on peut lire ce gros titre – qui à n'en pas douter sera repris dans la presse –, en lettres capitales et en caractères gras : « Une baisse de la demande énergétique est possible, ce qui rend inutile la prolongation de l'ensemble du parc nucléaire. » L'étude de l'association Global Chance, citée à l'appui de la démonstration, exclut le chauffage et les chauffe-eau ! Elle ne me semble pas mériter d'être mise sur le même plan que l'analyse de M. Proglio, président-directeur général d'EDF, qui, page 186, déclare que « les besoins en énergie de la France continueront à augmenter à l'horizon 2025 ». Or cette phrase, elle, ne donne pas lieu à un titre.