Je remercie les intervenants qui ont bien voulu souligner l'objectivité du rapport. De fait, j'ai beaucoup appris en travaillant avec les différents acteurs concernés, et ce dans le cadre d'un dialogue permanent avec le président Brottes.
Tout a en effet un coût, monsieur Bataille, y compris la transition énergétique : on ne me fera jamais dire le contraire. L'objectif du rapport est de donner des éléments de comparaison, aussi objectifs que possible.
Je me suis également efforcé d'être le plus clair possible sur la gestion des installations, notamment sur la fermeture de Fessenheim. À cet égard, si nous n'avons pas eu de réponse à nos interrogations sur l'indemnisation, monsieur Mariton, ce n'est pas faute d'avoir posé la question, ni d'avoir tenté d'obtenir les contrats passés avec les pays voisins, en vue de dissiper les incertitudes sur les conséquences de cette fermeture. Mais, en tout état de cause, la question qui se pose est celle de la capacité de l'installation à durer. Le premier réacteur, je le rappelle sans esprit polémique, vient de redémarrer après sept semaines d'arrêt. Il est donc difficile de faire des anticipations sur plusieurs années.
On ne peut traiter de délinquants des gens qui n'ont pas été condamnés, monsieur Accoyer. Vos propos me paraissent donc déplacés : les personnes auxquelles vous avez fait allusion défendent des convictions, certes, mais leur travail est reconnu, y compris par l'ASN, qui intègre certaines d'entre elles dans ses comités.
S'agissant des coûts potentiels, le rapport donne plusieurs éléments, citant par exemple M. Bigot, administrateur général du CEA, pour qui l'électricité produite avec les réacteurs de quatrième génération serait de 10 à 15 % plus chère que l'électricité produite aujourd'hui par les réacteurs de troisième génération.