Intervention de Michel Sordi

Réunion du 6 février 2014 à 9h00
Commission d'enquête relative aux coûts passés, présents et futurs de la filière nucléaire, à la durée d'exploitation des réacteurs et à divers aspects économiques et financiers de la production et de la commercialisation de l'électricité nucléaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Sordi :

J'ai moi aussi été satisfait d'apprendre que des réserves d'uranium importantes sont disponibles dans des pays stables, que le prix de cette matière première devrait lui aussi rester stable et qu'au demeurant, son augmentation n'aurait qu'une faible incidence sur le prix de l'énergie. Cela étant dit, au vu de ce qui s'est produit en Allemagne, il conviendrait d'étendre aux mines de charbon et de lignite la question du rapporteur relative à l'incidence des mines sur l'environnement, notamment pour ce qui concerne l'émission de poussières.

J'en viens à mes propres questions. Tout d'abord, pourquoi AREVA a-t-elle voulu prendre une participation financière dans les EPR britanniques ? Quelle est la finalité de cette diversification ?

Par ailleurs, la publication, la semaine dernière, des premiers résultats d'AREVA en 2013 fait apparaître une augmentation globale de 7 % des ventes dans le secteur nucléaire, contre une chute de 30 % dans celui des énergies renouvelables, qui ne représente en outre qu'un peu plus de 1 % du chiffre d'affaires de l'entreprise. Comment expliquer ces difficultés à progresser et quel avenir peut-on imaginer pour l'industrie « lourde » des énergies renouvelables en France ? Existe-t-il de vraies perspectives, en dehors de l'éolien offshore pour lequel, suite aux appels d'offres de l'an dernier, AREVA a annoncé la construction de deux usines au Havre ?

Enfin, la filière nucléaire française, dont votre présence aux côtés du Premier ministre en Chine, en décembre 2013, devait manifester l'excellence, est-elle crédible lorsque, dans le même temps, le Gouvernement envoie des signaux contraires sur le territoire national en annonçant, pour des raisons politiciennes, la fermeture anticipée de la centrale de Fessenheim, bien que l'Autorité de sûreté nucléaire ait autorisé la poursuite de son activité pour dix années supplémentaires ?

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