Il est essentiel que le Parlement débatte de ces questions : elles méritent en effet un examen approfondi qui nous assurera que le dispositif adopté puisse être réellement opérant. Nous avons la conviction que le bon droit, la bonne loi, c’est du droit qui s’applique, qui a un effet, surtout sur les questions antiterroristes où les attentes de nos concitoyens sont aussi fortes que légitimes.
Je tiens à répéter, au nom de Bernard Cazeneuve, que le Gouvernement est ouvert et bienveillant à l’égard de toutes les initiatives et de toutes les idées dont l’objet est de lutter contre le terrorisme. Le rejet que nous vous proposons n’est pas la marque d’un désaccord de fond : sur l’ensemble des questions soulevées par la proposition de loi, le Gouvernement est ouvert à la réflexion, au débat. Sur un tel sujet, il nous appartient à tous d’être animés par un esprit républicain, loin de toute querelle partisane. Notre priorité à tous, c’est la sécurité des Français. En la matière, il est de notre responsabilité collective de faire émerger un accord aussi large que possible sur tous les bancs de l’Assemblée nationale.
Le Gouvernement vous propose donc de prendre rendez-vous, dans les semaines qui viennent, pour l’examen du projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme. À cette occasion, je ne doute pas que nous pourrons accomplir ensemble un travail approfondi et consensuel pour faire face aux nouvelles menaces qui pèsent sur notre pays.