Je profite de cette intervention pour souligner un ou deux points qui ne sont pas sans résonance avec cet article.
Je voudrais dire à nos collègues et amis du groupe écologiste, qui ne sont pas présents pour défendre leur amendement, que les raisons pour lesquelles ils proposent de supprimer l’article 1er ne sont pas les mêmes que celles qui président à l’amendement que j’ai l’honneur de défendre au nom du groupe SRC.
Pour faire écho à certaines remarques qui ont été faites par M. Larrivé, je dois dire que je partage l’idée que l’espace de liberté absolue finit par détruire la liberté et qu’on ne peut pas laisser, au nom d’une extension sans frein et sans fin des droits fondamentaux, porter atteinte à d’autres droits fondamentaux, qui peuvent être ceux de la personne – je pense notamment à la protection des mineurs –, qui peuvent être aussi le droit à la sécurité collective. C’est la raison pour laquelle l’esprit de notre amendement est différent de celui de nos collègues du groupe écologiste.
Pour répondre sur un point qui a été évoqué dans notre discussion, si nous avons des oppositions – qui peuvent sembler systématiques, mais qui ne sont que formelles – à certaines des mesures proposées dans le présent projet de loi, c’est aussi que, selon nous, l’approche doit être plus vaste que celle se limitant au seul espace internet.
L’endoctrinement dans les prisons est un sujet qui monte, comme le montre l’affaire Nemmouche, et le plan qui vient d’être rappelé par le secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, et présenté par le ministre de l’intérieur en conseil des ministres, est sur la bonne voie pour rechercher les moyens opérationnels de lutte contre ce type d’endoctrinement.
J’ajoute également, puisque le Royaume-Uni a été cité tout à l’heure, que c’est peut-être l’un des derniers exemples à suivre. J’ai lu hier, dans la presse, que six écoles de Birmingham étaient suspectées d’être noyautées par des islamistes. Dans le système scolaire britannique, aujourd’hui, les conseils d’administration ou les conseils qui dirigent les écoles peuvent être entièrement noyautés par des personnalités appartenant, en l’espèce, à la mouvance radicale intégriste.