Alors que l'intitulé de notre commission d'enquête, en particulier l'expression « d'exil des forces vives », a un caractère péjoratif, vos propos sont relativement optimistes.
Avez-vous des statistiques sur les ingénieurs qui reviennent en France après une expérience à l'international, et sur les conditions de leur retour ? Que proposeriez-vous à la représentation nationale pour favoriser ce retour ?
Le mot ingénieur n'a pas le même sens en France qu'en Angleterre et dans le reste du monde, ce qui explique la distorsion de niveau entre le diplôme d'ingénieur français et le diplôme chinois. Sur ce point, nous avons perdu une bataille culturelle. J'ai vu arriver dans ma région de prétendus ingénieurs chinois qui n'avaient pas le niveau attendu et qui ont dû repartir. La France peut-elle se battre au sein de l'Europe pour gagner la bataille des mots, comme elle l'a fait pour la licence et la maîtrise par rapport au bachelor et au master ?
Pour créer une diaspora économique, les pouvoirs publics s'appuient sur les conseillers du commerce extérieur, qui sont généralement des chefs d'entreprise. Pourquoi ne n'intéressent-ils pas aux ingénieurs ?