Intervention de Yann Galut

Réunion du 20 mai 2014 à 16h45
Commission d'enquête sur l'exil des forces vives de france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYann Galut, rapporteur :

Madame la présidente, merci pour votre propos introductif. Vous nous avez donné quelques grandes orientations concernant la problématique qui nous intéresse. J'aurais malgré tout quelques questions à vous poser.

Je commencerai par l'accompagnement et l'ouverture à l'international des étudiants français. Les écoles font-elles un bilan qualitatif de ces expériences internationales en cours de cursus ? Comment accompagnent-elles les jeunes diplômés dans leur recherche d'emploi ? Les aident-elles à trouver du travail à l'étranger ?

Je continuerai par l'expatriation des jeunes diplômés. Y a-t-il un exode des diplômés à haut potentiel ? Vos écoles suivent-elles le parcours de leurs diplômés ? Avez-vous évalué la proportion de ceux qui partent à l'étranger, les pays de destination et les secteurs d'activité de prédilection ? Vous nous avez déjà donné quelques éléments de réponse. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

Constatez-vous une progression de ce phénomène ? La crise économique de 2009 l'a-t-elle accéléré ? Quels sont, selon vous, les principaux facteurs d'une augmentation des départs à l'étranger ? Qu'est-ce qui attire nos jeunes à l'étranger ? Est-ce une meilleure rémunération ? Les chiffres que vous nous avez donnés sont assez significatifs. Est-ce une autre culture du travail ? Est-ce la France qui déplairait ? Comment vos écoles d'ingénieurs voient-elles cette évolution ?

Nous avons auditionné un responsable du cabinet Deloitte, qui publie depuis quelques années un « Baromètre de l'humeur des jeunes diplômés ». Il en est ressorti que les plus soucieux d'innover et de valoriser leurs compétences préféreraient quitter notre pays. Je trouve inquiétant que nos majors de promotion, que l'élite de nos étudiants des écoles d'ingénieurs, ou d'autres écoles, puissent faire systématiquement le choix de l'étranger. Avez-vous des éléments à nous apporter à ce propos ?

Ensuite, vous avez abordé l'intéressante question du développement du réseau des diplômés expatriés. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Enfin, nous devons aussi nous occuper des étudiants étrangers qui viennent sur notre territoire. Les écoles françaises considèrent-elles qu'il est intéressant d'accueillir des étudiants étrangers ? Ont-elles une stratégie pour les attirer ? Laquelle, avec quel succès ? Avez-vous constaté une augmentation de leur nombre ?

Selon le président Chatel, nous aurions intérêt à favoriser la venue d'étudiants étrangers dans nos écoles d'ingénieurs. Avez-vous constaté une progression de leur nombre au cours de ces dernières années, notamment depuis la crise ? Comment l'expliquez-vous ? Certaines des personnes que nous avons auditionnées nous ont parlé de l'effet négatif qu'aurait eu la circulaire Guéant. L'avez-vous ressenti ?

Dans votre propos liminaire, vous avez évoqué les contraintes administratives auxquelles sont soumis les étudiants étrangers. La situation s'est-elle améliorée au cours des précédentes années ? Vos écoles font-elles un suivi des étudiants étrangers ?

En dernier lieu, j'ai cru comprendre qu'il y avait davantage d'étudiants étrangers qui viendraient dans nos écoles d'ingénieurs que d'étudiants français qui partiraient à l'étranger. D'où ma dernière question : d'après vous, notre pays est-il attractif pour les étudiants étrangers ?

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