J'entends bien les arguments des uns et des autres. Il ne s'agit pas d'attaquer le dispositif NACRE, mais de gager un amendement qui permet de rétablir l'AER pour un certain nombre de personnes qui sont en très grande difficulté et qui ont été lésées par le dispositif ATS.
Au cours des quatre dernières années, j'ai toujours demandé, en tant que porte-parole du groupe Nouveau Centre, le maintien de l'AER, car c'est justice que des demandeurs d'emploi qui ont cotisé le nombre de trimestres nécessaire mais qui ne peuvent pas prendre leur retraite, puissent bénéficier d'une allocation particulière. J'ai donc soutenu en commission et je continue de soutenir l'amendement n° 143 , car on ne peut pas reporter une telle décision. Nous parlons ici de gens qui – passez-moi l'expression – sont dans la mouise. On ne peut pas dire à ces hommes et à ces femmes qui ont de graves difficultés financières, qui ne peuvent pas nourrir leurs enfants tous les jours, que l'on étudiera le problème au mois de mars ou de juin prochain. Je sais que le dispositif risque peut-être de faire des envieux, mais le public visé est précisément défini et composé d'un petit nombre de personnes qui ont été pénalisées par l'ATS et la réforme des retraites. Je crois donc qu'il faut accepter cet amendement, monsieur le ministre.