Monsieur Durance, vous êtes chargé depuis 2000 des congrès et salons et, depuis 2013, de la mission consultative de la Chambre de commerce et d'industrie – CCI – de Paris-Île-de-France. Quant à vous, monsieur Biacabe, vous avez fait l'essentiel de votre carrière dans des fonctions axées sur l'observation et l'analyse économiques.
Nous avons choisi de vous inviter pour notre première audition, car la chambre de commerce et d'industrie de Paris-Île-de-France a publié, en mars dernier, une très intéressante étude, Les Français à l'étranger – L'expatriation des Français, quelle réalité ?, qui s'emploie à mesurer l'importance du phénomène de l'expatriation des Français, examine leurs motivations, analyse l'expatriation sur le plan international et présente des conclusions destinées à élaborer une véritable stratégie en la matière.
Nous avons décidé de nous emparer, dans le cadre de cette commission d'enquête, non tant de la question de l'expatriation en tant que telle que de ce qu'on pourrait appeler la « mauvaise » expatriation. Si l'expatriation peut être une chance pour la France et son économie chaque fois que de jeunes Français partent à la conquête du monde, ce qui nous inquiète, c'est le départ de Français, jeunes ou moins jeunes, voire de retraités, qui ne voient plus d'un oeil favorable l'environnement de leur pays.