Intervention de Yann Galut

Réunion du 7 mai 2014 à 16h30
Commission d'enquête sur l'exil des forces vives de france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYann Galut, rapporteur :

Votre étude révèle qu'environ la moitié des Français expatriés ont un niveau de formation inférieur ou égal à bac +3 : l'expatriation ne tente donc pas seulement les Français très diplômés. Quels sont les principaux facteurs qui expliquent l'expatriation des Français moyennement ou peu diplômés ? L'étude évoque l'hypersélectivité du marché du travail français ainsi que l'importance des diplômes ou celle des discriminations à l'embauche à laquelle font face certaines minorités : pouvez-vous apporter des précisions ? Les chances que ces jeunes issus de quartiers dits défavorisés ou de l'immigration ont d'accéder à un emploi seraient-elles moindres en France qu'à l'étranger ? Avez-vous des données à nous fournir – je n'ignore pas les contraintes légales en la matière ?

Votre étude indique également que le statut des Français de l'étranger évolue : la proportion de détachés ou d'expatriés par une entreprise ou une administration diminue au profit des créateurs d'entreprises, qui sont passés de 10 % à 18 % entre 2003 et 2013, et des professions libérales, passées sur la même période de 7 % à 10 %. Quelle est votre appréciation de cette évolution ? Disposez-vous de statistiques équivalentes portant sur les étrangers venus en France créer une entreprise ou exercer une profession libérale ?

L'étude souligne par ailleurs que la France est moins concernée que ses voisins par l'expatriation de ses ressortissants : celle-ci fait-elle également dans ces pays l'objet d'un débat ? Quelle appréciation générale portez-vous sur l'expatriation des Français et son accélération au cours des dernières années ? Le bilan vous semble-t-il positif, notamment au regard, d'une part, de l'apport de nos expatriés au rayonnement de la France à la fois à l'étranger et lors de leur retour et, d'autre part, de l'accueil par la France d'un nombre important d'étudiants et de travailleurs étrangers ?

Quels sont selon vous les principaux points de vigilance ?

Peut-on parvenir à distinguer ce qui relève d'un mouvement de fond lié à la mondialisation et au développement de la mobilité internationale de ce qui pourrait relever d'une moindre attractivité du territoire français ?

Votre conclusion plaide pour une « politique diasporique » : qu'entendez-vous par là ? Pourriez-vous nous en dire davantage sur celle que les Allemands ont mise en place ?

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