Dans les secteurs en déclin, où il existe une file d'attente avant d'accéder à l'emploi, on propose spontanément les postes aux personnes restées en France, qui bénéficient d'un réseau. On ne constate pas le même phénomène dans les secteurs en expansion. Par ailleurs, si les grands groupes, comme Total, qui peuvent faire une comparaison internationale entre les diplômes, les parcours et les carrières, vont chercher des potentiels à l'étranger, ce n'est pas le cas des plus petites entreprises.
Il existe une corrélation flagrante entre le volume d'émigration et le flux de commerce, comme d'ailleurs de savoir, entre les pays. Quand nous avons des collègues français dans les grandes universités, nous nous invitons et nous échangeons des étudiants, ce qui est un facteur de rayonnement. C'est pourquoi nous défendons dans la note une vision dynamique de l'émigration, en nous demandant à la fois comment en tirer parti, comment éviter de se faire voler nos meilleurs étudiants et comment en attirer.