Concernant les interventions de MM. François Cornut-Gentille et Xavier Bertrand, je voudrais rappeler que je n'ai jamais cherché à empêcher Bercy de faire son travail. Et son travail est justement d'établir des scénarios multiples. Que parmi ces scénarios, il y en ait qui amputent le budget du ministère de la Défense, c'est possible et ce n'est pas nouveau. Lorsque je suis devenu député en 1978, au sein de la commission de la Défense précisément, on entendait déjà des rumeurs à propos des scénarios venant de Bercy. On me fait parfois encore part aujourd'hui de propositions que j'avais déjà entendues à cette époque ! Le budget de la Défense est un budget important ; il ne faut donc pas s'étonner que ce sujet soit un marronnier de Bercy, même un vieux marronnier. Il s'agissait en l'occurrence de l'histoire du quart de place pour les militaires.
Il est donc nécessaire pour tous les ministres de la Défense, quelle que soit leur appartenance politique, d'être d'une très grande vigilance par rapport aux coups qui sont régulièrement portés contre le budget de la Défense. Ma position est très claire : il faut maintenir et appliquer la loi de programmation militaire telle qu'elle a été votée, et avec une vigilance de tous les instants, surtout dans une période où l'on cherche à faire des économies sur les dépenses publiques. Comme l'a dit le Premier ministre, et je reprends ici sa formule, la défense n'a pas vocation à payer deux fois. Le Président de la République et le Premier ministre ont réaffirmé fermement que la trajectoire financière prévue par la LPM serait pleinement respectée, dont acte.