Je vous remercie à mon tour, monsieur Bordes, pour cette analyse exhaustive et prospective, fondée sur une concertation délibérément large qui, toutefois, n'a pas inclus les associations de consommateurs.
Cet état des lieux qualitatif et quantitatif souligne la nécessité de maintenir les quotas de musique francophone, auxquels nous sommes tous attachés. Les stations de radio et les chaînes de télévision sont fortement concurrencées dans leur rôle de prescripteur de musique enregistrée par un univers numérique pléthorique, permettant l'écoute gratuite de contenus musicaux. Dans ce contexte, et au vu de la baisse des ressources publicitaires dont bénéficient les stations privées, de nombreuses radios s'inquiètent de l'avenir de l'offre culturelle, thème largement abordé par le rapport Lescure. Malgré les difficultés structurelles du secteur, je ne peux donc que souscrire à votre première préconisation, au nom de la défense de notre patrimoine linguistique.
Je m'interroge davantage sur votre sixième recommandation – étudier la possibilité d'alléger certaines obligations concernant les programmes d'intérêt local en contrepartie d'engagements des radios locales à mieux promouvoir les spectacles musicaux locaux. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces contreparties ?
Comme rapporteur du budget de l'audiovisuel public pour 2014, je m'intéresse particulièrement à votre neuvième proposition, qui tend à intégrer au cahier des charges de France Télévisions l'obligation de diffuser une émission musicale par semaine à une heure de grande écoute. Sous quelle forme pensez-vous proposer cette mesure à la présidence de France Télévisions ?