Le rapport montre combien il est difficile de réguler l'univers des oeuvres musicales. Si la radio et la télévision sont familières à nos administrations, le secteur d'internet est quasi dérégulé. En exposant cette différence de traitement, vous montrez la nécessité d'actualiser notre politique de soutien à la diffusion musicale.
Inutile de rappeler combien la filière musicale et l'industrie du disque ont pâti de la révolution numérique. Depuis ce bouleversement, aucune structuration dominante de la diffusion musicale n'est clairement apparue. Le marché des médias est aujourd'hui fragmenté, reflétant les usages de nos concitoyens. Chaque jour voit naître de nouvelles plateformes de diffusion de musique : radios numériques, applications téléphoniques, sites internet, etc. Or ces supports fonctionnent par des coups publicitaires et la diffusion du Top 10 : trop souvent, ce sont les artistes déjà les plus visibles qui y sont le plus relayés, au point que les nouveaux peinent à se faire entendre, sans parler de vivre de leur musique.
Face à ce phénomène, quelle organisation adopter ? Je suis d'accord avec vous : il faut faire évoluer le cadre législatif, car le soutien à la création musicale doit être identique quels que soient la renommée de l'artiste et le mode de diffusion. C'est le rôle des pouvoirs publics que de soutenir les nouveaux talents et leur audience par des outils inédits. Je salue donc vos propositions en ce sens.