Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 7 novembre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Relation transatlantique

Bernard Cazeneuve, ministre délégué chargé des affaires européennes :

Je vous remercie de votre question, madame la députée.

Vous évoquez l'affaiblissement du couple franco-allemand et de l'Union européenne et en déduisez un affaiblissement de la relation entre l'Union européenne et les États-Unis.

Concernant la relation franco-allemande, je tiens à vous rappeler que, depuis maintenant six mois que ce gouvernement est en situation de responsabilité, nous sommes parvenus, en dépit de divergences avec l'Allemagne, et parce que nous avons l'habitude de nous dire les choses, à des compromis avec ce partenaire stratégique au sein de l'Union européenne sur des questions essentielles qui engagent l'avenir.

Ce fut le cas pour la supervision bancaire à l'occasion du dernier Conseil européen. Ainsi, en dépit des désaccords entre les deux pays, nous avons réussi, en nous accordant aussi sur le calendrier, à trouver un très bon compromis pour que la finance soit remise en ordre et que toutes les banques de l'Union européenne soient supervisées.

Nous avons également trouvé un très bon compromis nous permettant d'aller au-delà de la supervision bancaire et de nous orienter ainsi vers l'union bancaire grâce à la mise en place d'un dispositif de résolution des crises bancaires et de garantie des dépôts.

Nous avons enfin trouvé un compromis, au lendemain du dernier Conseil européen, sur la nécessité d'aller plus loin, s'agissant de la croissance, à travers le plan de croissance adopté au Conseil européen du mois de juin.

Donc, sur tous les sujets stratégiques, qu'il s'agisse de la croissance, de la remise en ordre de la finance, ou de la solidarité avec les modalités d'intervention du Mécanisme européen de stabilité et de la Banque centrale européenne, nous avons toujours réussi, dans une relation franche avec l'Allemagne, à trouver d'excellents compromis.

La réélection de Barack Obama, dont on sait l'accent qu'il a mis sur la croissance à l'occasion du sommet de Chicago, est une excellente nouvelle, compte tenu des orientations de la France.

Par conséquent, non seulement le couple franco-allemand n'est pas en panne, mais il fonctionne et renforce l'Union européenne. Non seulement l'Union européenne n'est pas en panne, mais elle est réorientée. La réélection de Barack Obama permettra, compte tenu de ces orientations, d'aller plus loin dans la relation transatlantique. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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