Il y a un an, je suis allé à Fukushima. Ce que j'y ai vu, je ne l'oublierai jamais. Dans les yeux des habitants, l'angoisse face au poison, invisible, présent partout : dans l'air, dans l'eau, dans l'alimentation. L'angoisse des parents pour la santé de leurs enfants, leur croissance, leur capacité à avoir des enfants plus tard. L'angoisse des agriculteurs dont la terre, le bétail, l'outil de travail est inéluctablement ruiné !
Après l'accident nucléaire, les conséquences dépassent ce qui est humainement et moralement acceptable. (Les huées sur les bancs du groupe UMP couvrent la voix de l'orateur.)