– Mes chers collègues, le thème de votre étude est une très bonne idée ; c'est un vrai sujet. Je voulais juste porter à votre connaissance quatre éléments. Le premier, c'est qu'une mission commune d'information sénatoriale sur l'accès aux documents administratifs et aux données publiques, dont je suis le rapporteur, va bientôt achever ses travaux. Elle nous a permis d'entendre un certain nombre de personnes dont on pourra vous communiquer la liste ; son rapport devrait paraître au début du mois de juin 2014.
Ensuite, une suggestion consistant à contacter les directeurs du master sur le numérique à Sciences-po – où j'étais d'ailleurs hier soir. Ce qui est intéressant à observer, c'est le choc des cultures et des générations, car vous avez dans la salle des étudiants pour qui nous sommes tous des dinosaures : ces étudiants font tous quatre choses en même temps ! Ils sont déjà des professionnels de l'expertise du risque numérique in situ. C'est intéressant car ce phénomène est peu perçu.
Troisièmement, l'an dernier, j'ai suivi la session nationale « Armement et économie de défense » de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et, sur les dix travaux de comité réalisés, au moins deux portaient sur votre sujet, dont un sur le nuage numérique et un autre sur les recherches menées par les industriels sur le numérique ; ce qui est en plein dans votre champ d'investigation avec vos recherches sur les industriels. C'est décidemment un très beau sujet que vous avez à traiter.
Enfin, même si, dans le cadre de la mission d'information, nous avons renoncé à aller à Londres, faute de temps, en revanche, s'est tenu, à Londres, un rassemblement de tous les lanceurs d'alerte : ils étaient vingt-sept du monde entier et ils sont en train de constituer une fondation. Le risque versus l'attaque, c'est ce qui nous intéresse. Ces lanceurs d'alerte seraient très intéressés de pouvoir témoigner devant des institutions. Pour le moment, aucune institution ne les a vus ; ce serait très fructueux pour l'Office.
Quatrièmement, j'attire l'attention des parlementaires sur le fait que l'IHEDN ne parvient pas à recruter de manière à refléter la diversité des familles politiques. L'an dernier, Mme Leïla Aïchi et moi-même avons suivi les sessions ; cette année, c'est une autre sénatrice écologique, Mme Kallioppi Ango Ela. Il faudrait vraiment, pour l'année prochaine, qu'il y ait davantage de biodiversité politique : trois écologistes en deux ans, ce n'est pas représentatif de la diversité du Parlement. Il est vrai que la charge de travail de ces sessions est très lourde car il s'agit de deux jours par semaine, plus des voyages.