Intervention de Bruno Sido

Réunion du 16 avril 2014
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Bruno Sido, sénateur, président :

– Merci pour vos conseils, Monsieur le Premier vice-président.

En matière de risque numérique, on en découvre tous les jours et, ce qu'on découvre, c'est l'incertitude la plus absolue. Vous avez évoqué des complicités entre divers moteurs de recherche, mais qui pensera que Microsoft n'a pas de relations avec le gouvernement américain et la NSA (National Security Agency) ? Celui qui croirait cela se tromperait probablement. Pire encore, Intel devient la seule entreprise à fabriquer des puces informatiques. Qui peut penser qu'Intel n'est pas subventionné par le gouvernement américain et la NSA ? Personne. C'est ce que j'ai souligné lors d'une visite à l'Institut national de la recherche en informatique et en automatique (INRIA) en demandant à des chercheurs s'ils étaient certains de ne pas être espionnés dans leur recherche. Ils n'en savent rien et sont très prudents.

Encore ce matin, il nous a été expliqué qu'il était possible de prendre connaissance de tous les courriels, à moins de les crypter. Mme Anne-Yvonne Le Dain et moi-même croyons beaucoup au cryptage. Ce que j'ai retiré de la visite au laboratoire de haute sécurité de l'INRIA, c'est que certains chiffrages nécessitent un décryptage dont seuls certains ordinateurs très puissants sont capables au terme de deux cents à cinq cents années.

Enfin, j'attire votre attention sur le fait que, après le vote sur la présente étude de faisabilité, une démonstration nous sera proposée sur les vulnérabilités liées au numérique.

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