Je voudrais, au nom du groupe Écologiste, saluer le rôle que joue l'ADEME en matière de transition énergétique.
Les solutions techniques présentées par l'ADEME démontrent la faisabilité de la transition énergétique, mais selon quel business model ? Comment faire en sorte que ces solutions soient rentables, en d'autres termes que de l'argent privé finance la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables ?
Ce qui caractérise l'isolation thermique des bâtiments ou la construction d'éoliennes, c'est que ces techniques exigent un investissement important au départ mais ne sont rentabilisées qu'au bout d'une vingtaine d'années d'utilisation, ce qui suppose l'intervention des banques. Plus le loyer de l'argent est élevé, plus la transition énergétique coûte cher. Or les taux d'intérêt sont les mêmes pour les travaux d'isolation thermique que pour les emprunts immobiliers et les taux accordés aux constructeurs d'éoliennes sont calés sur ceux des constructeurs de centrales nucléaires. Accorder aux activités qui vont dans le sens de la transition énergétique des taux d'intérêt privilégiés, garantis par l'État, en amoindrirait le coût. On parle des obligations vertes, d'un fonds de garantie de la Caisse des dépôts, de la possibilité de consacrer exclusivement les fonds du Livret de développement durable (LDD) au développement durable. Quelles sont les préconisations de l'ADEME en vue de la Conférence bancaire ?