Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 7 novembre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Réforme des rythmes scolaires

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Monsieur le député, il y a une exception française qui pénalise fortement nos élèves – et je vous remercie, à cet égard, de l'humilité avec laquelle vous avez posé votre question –, puisque nous sommes le seul pays du monde, depuis 2008, qui n'accorde que 144 jours de classe à ses enfants. Et nous nous plaignons que le niveau baisse, ce que confirment la plupart des évaluations internationales et nationales… (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Dans les pays de l'OCDE, la moyenne est de 187 jours. Une commission de votre assemblée a voté à l'unanimité, il y a deux ans, un rapport concluant qu'il fallait revenir sur la semaine de quatre jours. L'Académie de médecine ne cesse de le dire, et le gouvernement précédent avait d'ailleurs organisé une grande consultation, qui a abouti à un consensus en faveur d'un retour à une semaine plus équilibrée.

Dans le fond, si l'intérêt des élèves est l'intérêt de la France, il y a trois grandes réformes à faire : celle-ci, celle de la formation des maîtres et celle de la priorité donnée au primaire. Je crois qu'autour de ces réformes, on peut créer un grand rassemblement. Vous me demandez si je suis conscient que cela suppose un effort de la part des collectivités locales. Bien entendu, le Gouvernement est conscient que cet effort est nécessaire. C'est un effort pour l'État, c'est un effort pour les personnels, c'est un effort pour les familles, c'est un effort pour les collectivités locales – c'est d'ailleurs pour cela que je les ai reçues à plusieurs reprises, et que je les recevrai encore lundi prochain.

Nous avons à agir dans l'intérêt des enfants de France. Nous avons à agir dans l'intérêt de la France. Nous avons à agir, parce qu'il faut du temps pour enseigner et du temps pour apprendre. L'avenir et la réussite de notre pays passent par là. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)

1 commentaire :

Le 01/12/2012 à 19:32, daniel.delattre a dit :

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Les socialistes veulent communiquer leur habitude d'augmenter les impôts à toute la classe politique du pays, si au niveau communal les dépenses augmentent, les impôts suivent ....... Pour ma part je n'ai pas l'habitude de prévoir des dépenses qui seront payées par mon voisin. Si le ministre à de bonnes idées, qu'il les paye .... Surtout que dans le rural, les enfants arriveront à l'école le matin à la même heure qu'aujourd'hui et repartiront le soir à la même heure qu'aujourd'hui ??? Quel est le gain. De plus il n'y a aucune structure pour recevoir les enfants dans le rural. Les bonnes idées de Paris ça commence à bien faire ......

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