À présent, vous êtes pris au piège, un piège que vous avez vous-même construit à force de compromis et de petits arrangements.
Monsieur le Premier ministre, il est temps que cette grève cesse ; il est temps surtout de dire la vérité. Généraliser le statut du cheminot, comme vous le faites, c’est organiser la casse sociale : rien qu’en 2014, ce sont 1 500 emplois que la SNCF va supprimer. Il est temps de sortir de ce cadre social trop rigide. Conforter le monopole de la SNCF, comme le veut votre texte, c’est la mort programmée du rail français. L’avenir de la SNCF est dans l’ouverture à l’Europe et non dans le repli national.
Votre loi est par ailleurs muette sur le rôle des régions. Ce sont elles pourtant qui portent à bout de bras les trains du quotidien. Aussi, au lieu de bricoler à la hâte une réforme territoriale qui mettra la pagaille dans les campagnes, donnez aux régions la liberté tarifaire et les moyens de mieux servir nos concitoyens.
Monsieur le Premier ministre, je n’ai qu’un souhait : retirez votre projet de loi et prenez le temps d’écrire une réforme efficace, qui serve réellement l’intérêt de la France !