Intervention de Frédéric Cuvillier

Séance en hémicycle du 17 juin 2014 à 15h00
Réforme ferroviaire - nomination des dirigeants de la sncf — Présentation commune

Frédéric Cuvillier, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

…c’est un renforcement, c’est l’armature d’un édifice public sécurisé et prêt à affronter les défis de l’avenir.

Ce volet social se double, pour le groupe public, d’une réunification de la famille cheminote, qui doit avoir pour bénéfice une gestion désormais coordonnée des parcours.

Il est important de faire savoir à celles et ceux qui expriment aujourd’hui leurs inquiétudes que le projet de loi vise à assurer la mobilité au sein de ce grand groupe public. Il s’agit d’ouvrir à chaque cheminot des perspectives de carrière, une découverte d’autres métiers, une progression, une formation aux métiers de demain. Il s’agit d’accompagner l’ambition collective du groupe public SNCF aussi bien que les aspirations légitimes de chacun de ses salariés.

Dernier point, nous aurons à garantir l’application du cadre de la régulation, notamment grâce à un régulateur extérieur, indépendant, renforcé, qui assurera l’accès au réseau dans des conditions transparentes.

Pour terminer mon propos, je tiens à dire que je suis conscient de mon rôle ; j’ai la responsabilité devant vous, non seulement de défendre notre héritage commun, celui de la grande histoire du ferroviaire, mais aussi de donner des perspectives partagées et de permettre que cette grande histoire du ferroviaire français puisse se poursuivre, s’amplifier.

Il y a, dans notre histoire, une symbolique très forte du ferroviaire : celle du progrès initiée dans la première moitié du dix-neuvième siècle. Mais nous ne sommes plus au temps des fondations ; incontestablement, pour le ferroviaire, l’heure est à une refondation, à l’aune du contexte européen, mondialisé, et de l’importance des nouveaux enjeux – mobilité nouvelle, engagement vers le transport durable, extension des liens d’échanges transfrontaliers.

Ne mettons pas notre système ferroviaire en dehors de son temps. Faisons face, au contraire, avec conviction et détermination, aux défis de l’avenir, et expliquons à ceux qui aujourd’hui n’ont pour seule vision qu’un modèle avec des règles uniques, souvent destructrices, que nous croyons que notre responsabilité, en France, est de dire qu’il existe une autre voie ; que nous ne nous soumettons pas à un modèle qui s’affranchit de la réalité, de notre histoire, mais que nous pouvons conjuguer compétitivité, réalité économique, filière industrielle, et offrir une autre voie au ferroviaire européen.

La France a été trop longtemps absente de ces enjeux ces dernières années ; elle retrouve désormais toute sa place. Ce message politique, je tiens à le défendre devant la représentation nationale.

Refonder, c’est redonner force, vigueur, vertu, mais aussi confiance, au service public, tout en s’inscrivant dans les pas des pionniers ; c’est continuer de tracer des perspectives de progrès et de justice qui sont l’identité même de la France. Telles sont les attentes de nos concitoyens et l’ambition du texte que j’ai l’honneur de vous présenter.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion