…et des trains qui sont capables, à 280 kilomètres à l’heure, pour infiniment moins de coûts d’infrastructure et de maintenance, de ne perdre que cinq minutes sur un trajet.
Voilà donc ce avec quoi il faut rompre. Si vous avez raison de dire que tout le monde a mordu à l’hameçon, c’est quand même la cause du très grand dysfonctionnement de notre système ferroviaire, qui l’a plombé financièrement. La dette sera-t-elle reprise un jour ? Je l’espère ! Vous avez vu qu’Eurostat a déclassé 10,8 milliards d’euros de dette : c’est une dette sans retour possible, une dette « maastrichtienne », c’est-à-dire de la dette d’État. J’ai donc bon espoir, d’autant qu’un amendement va être déposé afin que le Gouvernement, d’ici un an ou deux, trouve une solution pour que la dette ne pèse plus sur le ferroviaire.
Quoi qu’il en soit, la clause prudentielle que nous avons votée en commission et que nous allons examiner sous une forme plus définitive et plus détaillée en séance devrait normalement éviter que le système ferroviaire pâtisse, à chaque fois que l’État construit un château en Espagne, de projets pharaoniques et non amortissables.
Nous avons sacrifié le système ferroviaire à du « pharaonisme » au cours de ces dernières années, en particulier en ce qui concerne le réseau classique. Vous disiez, monsieur Bussereau, qu’il n’était pas en mauvais état : je vous renvoie aux deux audits successifs de l’Institut polytechnique de Lausanne, lequel fait autorité dans le monde entier.