Intervention de Gwendal Rouillard

Séance en hémicycle du 7 novembre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Défense

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGwendal Rouillard :

Monsieur le ministre, nous partageons depuis longtemps la conviction que le temps est venu pour la France de devenir une nation maritime. Vous l'avez d'ailleurs rappelé aux universités d'été de la défense. Permettez-moi d'en dire quelques mots.

Quelles sont les réalités auxquelles nous sommes confrontés ? Quelque 80 % de la population mondiale vit sur les littoraux et 80 % du trafic commercial mondial s'effectue par les mers et les océans. Dans un autre registre, celui des menaces, nous assistons à une multiplication des actes de piraterie et à une montée en puissance de réseaux criminels liés aux trafics de drogue, à la prostitution ou au commerce illégal des armes. Ces réseaux représentent des menaces pour notre pays et les valeurs universelles que nous incarnons.

C'est dans ce contexte que la France doit relever le défit maritime évoqué par le président de la République au cours des derniers mois. J'espère que cet enjeu peut nous rassembler.

Le budget dit de transition que vous présentez incarne cette volonté. Vous proposez le maintien d'un niveau d'investissements comparable à celui des années précédentes – 16 milliards d'euros de crédits de paiement – et vous mettez le paquet, si je puis dire, sur l'industrie de défense, sur les crédits de recherche et d'innovation, et sur l'industrie maritime.

Sans être la seule région concernée, la Bretagne illustre cette réalité et cette volonté de concilier France maritime, industrie de défense et capacité de mobilisation des territoires. La Bretagne concentre 500 acteurs, deux grands groupes industriels, dont DCNS à Lorient et Brest, 440 PME, le CELAR, qui est le premier centre européen en matière de guerre électronique, huit clusters ou pôles de compétitivité, neuf grandes écoles supérieures ou universitaires, neuf centres de ressources et quarante-trois équipes de recherche.

Cette volonté de mettre les acteurs en synergie et d'arrimer République, territoires, recherche et innovation permettra à la France d'être respectée en tant que nation et d'être forte sur le plan de l'industrie et de la compétitivité ; elle permettra aussi à nos territoires d'être debout.

Le discours a singulièrement changé par rapport à celui du précédent président de la République, qui considérait que la défense n'était pas responsable de l'aménagement du territoire.

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