C'est là, précisément, que le bât blesse. Nous ne pouvons, monsieur le ministre, accepter ce déséquilibre.
Le Président de la République a choisi de redéfinir les orientations stratégiques de la France, c'est son rôle en tant que chef des armées, et il a demandé qu'un nouveau Livre blanc soit rédigé. Il réclame, certes, le maintien de la stratégie de dissuasion nucléaire et il appelle au développement d'une Europe de la défense, mais nous avons le sentiment qu'il demande surtout la justification des coupes budgétaires drastiques que le Gouvernement impose dans ce budget, et qui seront également l'objet, l'an prochain, de la future loi de programmation militaire.
Votre gouvernement, monsieur le ministre, a donc choisi de tailler, de trancher dans les dépenses de la défense, et j'appelle votre attention sur deux sujets qui me préoccupent particulièrement.
D'abord, concernant les dépenses de personnel, je ne vous ferai pas le mauvais procès de vous reprocher le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, puisque nous avons pris l'initiative de cette mesure lorsque nous étions majoritaires. Le problème n'est pas là ! Il tient au fait que vous avez choisi de ne pas remplacer des fonctionnaires partant à la retraite dans la défense, au moment même où vous décidez de recruter à nouveau massivement dans d'autres secteurs de la fonction publique.