Intervention de Bertrand Pancher

Réunion du 18 juin 2014 à 9h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Je salue votre engagement et celui de vos équipes. J'ai été très frappé, alors que j'entamais mon premier mandat de conseiller général de la Meuse, il y a près de vingt-cinq ans, de la vigueur du débat sur la saturation des aéroports parisiens, et sur l'urgence qu'il y avait à traiter, à la demande l'État, la question du troisième aéroport parisien. Un quart de siècle plus tard, malgré l'augmentation du trafic, lorsqu'on discute – comme je l'ai fait récemment – avec le président d'Aéroports de Paris, on se rend compte que les limites de capacité et d'accueil sont encore repoussées, et ce pour un bon nombre d'années.

Vous avez évoqué vos efforts en matière d'organisation – le cadencement, l'augmentation de la capacité des rames – mais comment jugez-vous cette question de la saturation réelle des lignes ? Il est toujours plus facile à mon avis de demander des financements aux collectivités locales ou à l'État que de s'engager dans la voie de réformes visant à améliorer le fonctionnement de l'entreprise.

L'argent public se raréfie de plus en plus : quel regard portez-vous sur les moyens de financement innovants, compte tenu de votre expérience internationale ? Comment peut-on travailler différemment sur ces sujets, notamment pour financer des infrastructures ?

S'agissant de l'environnement, j'ai pris bonne note de votre engagement, à horizon 2025, de doter 4 500 bus de la motorisation électrique : est-ce possible ? Quelle méthode allez-vous adopter ? Démarchez-vous les constructeurs ? Je suis également élu de la commune de Ligny-en-Barrois, dans la Meuse, où sont installés les équipements d'Evobus, groupe allemand fournisseur de la RATP : que pouvez-vous faire pour entraîner ce constructeur vers une évolution de sa production et ainsi permettre de conserver les actuels emplois en France ?

Enfin, puisque nous allons prochainement examiner le projet de loi sur la transition énergétique, je ne comprends toujours pas pourquoi vous ne mettez pas à l'étude la ré-électrification des lignes de la RATP, pour un passage de 1 500 volts en courant continu à 25 000 volts en courant alternatif, ce qui offre, d'après l'Institut polytechnique de Lausanne, de plus grandes performances, dès lors que les vieilles rames seraient retirées.

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