Intervention de Laurence Abeille

Réunion du 18 juin 2014 à 9h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

En tant qu'élue francilienne, je suis particulièrement intéressée par cette audition : personne ne peut nier la place qu'a prise, en lien avec la pollution de l'air, insupportable pour nos concitoyens, le transport collectif en Île-de-France, donc dans une zone extrêmement dense.

Pendant longtemps, depuis la mise en service du RER et exceptée la ligne 14, rien n'a été fait pour développer un réseau au maillage serré dans Paris même, et beaucoup plus lâche dès qu'on passe le périphérique. Depuis à peu près dix ans, les choses bougent et les projets se multiplient, même si leurs délais de réalisation restent extraordinairement longs. Si l'on décide aujourd'hui du prolongement d'une ligne, ou de la construction d'une nouvelle infrastructure ferrée lourde, une mise en service ne se profile qu'à horizon 2020, ou plutôt 2030. Cela reste difficilement compréhensible pour nos concitoyens qui, au quotidien, voyagent dans des conditions très difficiles.

Usagère de la ligne A du RER, je participe, comme récemment, aux très intéressants travaux du comité de ligne, qui permettent d'échanger de façon directe avec les responsables de la RATP et du STIF. La régularité et la propreté, que nous avons déjà évoquées, occupent une place centrale dans ces débats. L'heure de pointe, moment assez terrifiant que vous vivez avec appréhension, M. Mongin, se traduit pour les usagers de la ligne A par des arrêts intempestifs tous les dix mètres ou presque : les trains n'avancent plus dans ces zones, à la périphérie de Paris, où les engorgements se produisent de façon mécanique. Le redéploiement des bus offre à mon avis, avant la mise en service des lignes ferrées de métro et de tramway dont la création a été décidée, des solutions temporaires mais intéressantes. L'étude de ces solutions doit être accélérée : je crois que les élus régionaux et le STIF partagent ce sentiment, notamment dans la perspective de la transition énergétique et écologique. Un autre mode de transport doit s'imaginer, qui associe bus, vélo et autopartage. Sur ce dernier point, des initiatives nombreuses voient le jour : comme la RATP compte-t-elle s'y associer ?

Dernier point, également sur la ligne A du RER : il existe un problème de relève des conducteurs entre la RATP et la SNCF, générateur de retards nombreux et répétés. Il semblerait, certes, que les choses s'améliorent, mais franchement, il faudrait essayer d'aller beaucoup plus vite et de regrouper les points de contrôle. Je me félicite évidemment que les échanges d'information soient désormais structurés. Des progrès restent cependant à faire en termes de gestion commune des lignes A et B.

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