Madame la députée, le bilan du recrutement des militaires sous contrat est aujourd'hui satisfaisant et les objectifs sont remplis à 100 %, y compris pour l'armée de terre.
L'attractivité n'a donc pas atteint le seuil d'alerte. Toutefois, malgré la réalisation des objectifs de recrutement, nous constatons une baisse du niveau des candidats au recrutement d'officiers sous contrat depuis 2011, singulièrement dans certaines filières. Ainsi, la filière « encadrement des formations » reste difficile à pourvoir et nous rencontrons des difficultés récurrentes pour le recrutement de certains militaires du rang et de certains sous-officiers au sein de l'armée de terre, dans des domaines de spécialités bien identifiés, comme l'informatique, la maintenance, le bâtiment – difficultés que l'on retrouve aussi dans la société civile.
L'attractivité repose essentiellement sur la possibilité d'avoir accès à une vraie carrière, pour des missions qui sortent de l'ordinaire. Dans l'armée de terre, 70 % des sous-officiers sont issus des militaires du rang et 70 % des officiers ne sortent pas directement des écoles de Coëtquidan. Il existe donc bien une filière, et la possibilité de mener une carrière. J'y suis très attentif.
En ce qui concerne les rémunérations, j'ai souhaité que la transposition du nouvel espace statutaire de la catégorie B aux sous-officiers des armées soit poursuivie en 2013. Elle permet de créer de nouveaux échelons et contribue à l'attractivité de la filière de formation. Une dépense de 27 millions est inscrite à ce titre au budget pour 2013.
Nous menons aussi une politique de fidélisation, afin de conserver les compétences indispensables, en particulier dans les secteurs où elles risquent de manquer. Plus de 3 millions d'euros seront consacrés à la revalorisation de plusieurs primes de fidélisation, visant à assurer le maintien des carrières et des services dans des compétences plus rares.