Intervention de Geneviève Gosselin-Fleury

Séance en hémicycle du 7 novembre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — État b, amendement 244

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gosselin-Fleury :

Au travers de cet amendement, il semble que nos collègues écologistes développent une perception des relations internationales très idéaliste. Si les États-Unis et la Russie ont entamé un processus de désarmement, c'est parce qu'ils ont été, pendant des décennies, les auteurs de la plus grande course à l'armement de l'histoire de l'humanité. En avril 2009 Barack Obama a, en effet, parlé de son objectif de voir un jour « un monde libre d'armes nucléaires ». Cependant, dans les faits, il a adopté une attitude très prudente en freinant la réduction unilatérale entamée par ses prédécesseurs. L'accord New START, signé avec la Russie en 2010, relève plus de la maîtrise de l'armement que du désarmement. Ce revirement se fonde sur des considérations tant stratégiques que politiques et les États-Unis sont conscients, tout comme la Russie, de la valeur centrale de l'arme nucléaire en tant qu'instrument de dissuasion. Aucune des puissances nucléaires actuelles n'est prête à renoncer à son armement, car c'est pour elles un facteur de puissance déterminant et j'irai même jusqu'à parler d'une forme d'assurance vie.

Ensuite, dire que la France a refusé de réduire son armement nucléaire est également une contrevérité.

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