Intervention de Yves Naudin

Réunion du 24 octobre 2012 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Yves Naudin, secrétaire général de la Fédération ministérielle CFTC du personnel du ministère de la défense et des établissements et structures connexes :

Nous adhérons globalement à ce que nos collègues viennent de dire. Lors de la précédente législature, nous nous étions d'ailleurs livrés à une audition commune devant la Commission des finances et la Commission de la défense dans le cadre de la préparation du rapport de M. Louis Giscard d'Estaing. Il pourrait être intéressant de renouveler l'initiative.

Le prochain Livre blanc définira-t-il, comme s'y essayait le précédent, le « coeur de métier » du ministère de la défense ? Les exemples abondent d'externalisations sur lesquelles on a fini par revenir. À titre d'exemple, après que le filtrage de ses entrées rue Saint-Dominique et boulevard Saint-Germain eut été confié à une société privée, le ministère de la défense était devenu une vraie passoire. On est donc revenu en arrière, on a remis des soldats et on a adopté un système de badges électroniques. Était-il bien opportun d'externaliser une telle fonction ?

De même, les bases opérationnelles 24 heures sur 24 ont expérimenté un filtrage assuré par une société privée. Certaines initiatives, prises sans concertation par les technocrates militaires – car il n'y a pas que l'ENA : il faut aussi dénoncer le moule qu'imposent les écoles militaires ! –, passent l'entendement.

La nouvelle majorité se veut porteuse de changement. Nous le répétons : ouvrira-t-elle davantage les yeux sur ce que tous les syndicats ne cessent de dénoncer depuis 2008 ? Il y a des gains de masse salariale à faire sur les militaires qui occupent indûment des postes d'administration générale et de soutien commun, comme nous l'avons dit à MM. Cornut-Gentille et Cazeneuve. Vous engagez-vous à interpeller le Gouvernement à ce sujet ? Nous avons besoin de votre soutien. Alors que la situation économique est gravissime, des gisements d'économies existent. Mais majorité et opposition en ont-elle la volonté politique ?

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