La Cour des comptes, dont on ne saurait mettre l'intégrité en doute, dénonce la dérive de 1 milliard d'euros de la masse salariale quand, dans le même temps, le ministère de la défense a procédé à 23 000 suppressions de postes censées générer une économie de 1 milliard. Cette augmentation ne saurait être imputée aux salaires des personnels civils, puisque ceux-ci ont été gelés. Au total, il y a donc 2 milliards d'écart.
Je prendrai également deux exemples concrets.
L'entretien des Mirage 2000 est confié pour partie à Dassault et pour partie au SIAé. La partie confiée à Dassault pour 32 millions d'euros avait fait l'objet d'un devis de 8 millions d'euros de la part des ateliers industriels de l'aéronautique. Or c'est Dassault qui a emporté le marché !
Sur la décision du ministère de la défense, c'est l'entreprise portugaise privée OGMA qui assure l'entretien des Hercules C-130. Or quatorze de ces appareils, appartenant aux forces spéciales, sont interdits de vol car ils ne répondent pas aux critères de sécurité français.