La réforme de la MCO n'a pas été menée à son terme mais le SIAé et les établissements de la direction centrale du matériel de l'armée de terre (DCMAT) sont, pour reprendre une expression de nos directeurs centraux, des « économiseurs de MCO ». Le donneur d'ordres, la SIMMAD, répartit la charge dans les établissements en fonction des contraintes qui lui sont imposées. Elle a à sa disposition le SIAé, qui comprend environ 4 500 agents. Le spectre de MCO qu'elle lui confie représente 15 à 18 % de l'activité aéronautique militaire dépendant du ministère de la défense. Elle ne peut lui attribuer que la portion qui lui revient, puisque nous sommes contraints par les réductions d'effectifs : la RGPP nous impose de courir avec un sac de pierres sur le dos et d'être plus performants que les industriels privés !
Quels sont aujourd'hui les industriels privés qui peuvent réduire leur activité pour générer une économie et reverser celle-ci à leur client ? Le SIAé et la DCMAT, eux, en sont capables, par des évolutions des cycles de maintenance. Ainsi, le pas d'entretien des Mirage 2000 est passé de quatre à huit ans. L'économie ainsi réalisée a été entièrement restituée à l'utilisateur, à savoir l'armée de l'air. Voilà un exemple très concret d'économie générée par une activité industrielle étatique.