J'aimerais que tout ce qui a pu être dit ne reste pas lettre morte. Avec les capacités qui sont les siennes, notre Commission devrait mettre à profit l'examen budgétaire pour mesurer les effets des externalisations décrits par les orateurs. On sait que celles-ci, dans d'autres secteurs de l'activité publique, coûtent plus qu'elles ne rapportent. Il serait dommage d'attendre de pouvoir en mesurer l'échec pour s'en retirer.
Le chef d'état-major des armées, que j'interrogeais ici même sur les sources possibles d'économies, avait pointé les marges des partenaires. Peut-être y a-t-il là dépenses supérieures pour un service rendu moindre.
Il me paraît normal que les représentants des personnels s'expriment avec conviction et fougue. Le contraire serait triste. Mais il faut prendre la mesure de l'état de délabrement avancé de nombre d'administrations et de services publics. Votre impatience est légitime et nous sommes nous aussi impatients. Cela étant, pour vous comme pour nous, cinq mois et demi seulement se sont écoulés depuis le 6 mai et on ne peut tout reconstruire d'un claquement de doigts.
Sachez que nous ne sommes pas sourds. Si nous siégeons à l'Assemblée, c'est précisément parce que nous pensons que des choses doivent être remises d'équerre, et cela dans les limites budgétaires qui sont les nôtres. Donnez-nous le temps de bien réfléchir avant d'agir, afin que vous ne puissiez dire, dans quelques années, que nous avons fait dans la précipitation les mêmes bêtises que nos prédécesseurs.