Il y a quelques années, la loi portant statut général des militaires a fait l'objet d'un vote relativement consensuel de notre part. Les moyens d'expression des militaires ne sont certainement pas parfaits, mais ils permettent malgré tout de faire remonter nombre d'éléments d'information.
Les représentants syndicaux se sont exprimés. Ils sont dans leur rôle. Pour autant, un équilibre a été trouvé et nous devons veiller à ce qu'on ne le remette pas en cause.
D'ailleurs, ils reconnaissent à mots couverts qu'ils s'expriment aussi au nom des militaires et défendent à juste titre une approche globale des questions de défense. On ne peut en effet discuter de ce qui touche aux personnels civils en faisant abstraction des militaires, qui forment l'immense majorité des effectifs du ministère de la défense. Mais nous ne saurions approuver un schéma de « civilianisation » directe ou indirecte de la fonction militaire, qui serait incompatible avec les objectifs et missions assignés à notre défense. Il faut aborder ces questions – notamment celle du droit d'association des militaires – dans le souci d'un juste équilibre et d'une complémentarité entre les uns et les autres, chacun étant dans son rôle.