Monsieur le commissaire, je vous ai déjà interpellé lundi à Strasbourg. Membre de la commission des transports du Parlement européen, je suis très préoccupé de l'écart entre votre discours et les propositions du commissaire Kallas. À propos du quatrième paquet ferroviaire, celui-ci n'évoque jamais la question sociale ni l'accord-cadre sur la situation sociale des salariés du secteur. Il est question de libéralisation, jamais d'harmonisation sociale. Pourtant, le ministre Cuvillier a clairement pris position sur ces sujets ce matin même. En outre, nos concitoyens ne pourront adhérer à l'Europe si les dimensions sociale et écologique sont absentes de toutes les directives européennes.
De même, votre calendrier ne mentionne pas le cabotage routier, que le commissaire Kallas semble avoir inscrit à l'ordre du jour de son mandat. Or, accroître la libéralisation dans ce domaine constituerait une hérésie écologique, car la part modale du ferroviaire serait défavorisée par rapport à la route. Du point de vue social, 38 000 PME qui comptent 360 000 salariés seraient concurrencées par un dumping social déjà patent du fait des directives précédentes. Nous comptons sur vous pour freiner les ardeurs inquiétantes du commissaire Kallas.