La France est fière d’avoir ajouté la dimension sociale au vocabulaire européen, alors que, au moment où cela était le plus nécessaire, au moment où le pavillon français a été le plus attaqué, c’est-à-dire avant les années 2010, quand il était encore possible d’agir, rien n’a été fait. Et nous sentons combien il est difficile aujourd’hui d’assainir une situation extrêmement dégradée. Cette démarche nous permettra d’envisager d’autres partenariats avec nos collègues européens pour influencer le rapport de force.
Cette méthode nous a permis d’obtenir des avancées aussi dans le domaine maritime. En ce moment même, le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins se réunit ; comme cela vient de nous être notifié par l’Union européenne, nous avons bénéficié d’une augmentation de 70 % de l’enveloppe des fonds de modernisation à l’adresse des travailleurs de la mer. C’est bien le fruit de notre action.
Pour cela, ainsi que l’indiquait M. Savary, grand spécialiste des questions européennes, il fallait changer de méthode, de comportement ; il fallait être présent là où les choses se passent. La France n’a pas manqué un conseil des ministres informel, tant pour la pêche que pour les transports. Cela n’a pas toujours été le cas. La France a maintenu un dialogue constant et exigeant avec la Commission, avec Maria Damanaki pour les affaires maritimes et la pêche ou avec Siim Kallas pour les transports, avec le souci de faire avancer les choses au moyen de revendications constructives. Permettez-moi donc à nouveau d’être un peu véhément !